TH 2014 : zoom sur Ouedraogo Elsa, première nationale au Bac en 2014 et Software developer en formation

A l’occasion du Baccalauréat, nous sommes allés à la rencontre d’une perle rare révélée par Tableau d’Honneur (TH). Cette jeune fille qui n’a jamais relâché et qui fait la fierté de ses parents et de toute la nation entière à l’international. Il s’agit bien de OUEDRAOGO Elsa Mélaine, celle-là même qui fut première nationale, toutes séries confondues à la session 2017 du baccalauréat. Aujourd’hui cette brave fille nous dit tout sur les clés de la réussite à travers cette interview exclusivement dédiée à toutes les personnes qui passent le baccalauréat.

Association des Tableaux d’Honneur (ATH) : Pouvez-vous vous présenter à nos abonnés et à la population burkinabè ?

EO : Je me nomme Ouleymatou Rakieta Melaine Elsa Ouédraogo. Je fais partie de la promotion 2014 de Tableau d’honneur. A l’issue du baccalauréat 2017, j’ai été la première nationale toutes séries confondues.

ATH : Pouvez-vous nous parler de votre parcours scolaire et académique ?

EO : J’ai effectué tout mon parcours scolaire à Bobo-Dioulasso. J’ai fait ma maternelle et mon primaire au Groupe Scolaire Sainte Bernadette. En classe de CM1, j’ai participé à une compétition de l’excellence à l’école primaire à la suite de laquelle j’ai été primée. Puis à l’examen du CEP, j’ai également reçu un prix d’excellence, ayant terminé première de ma circonscription.

J’ai ensuite rejoint le Complexe Scolaire Marie Gabrielle Choulet I pour mon parcours de la 6ème à la 3ème où, suite à mes résultats en 6e, j’ai été invitée à sauter la classe de 5e . Mon collège s’est donc fait en 3 ans au lieu de 4. En classe de 3ème, j’ai eu la chance d’être sélectionnée pour participer à l’émission Tableau d’Honneur . Après l’examen du BEPC, j’ai reçu le prix de la première de la région des Hauts-Bassins.

J’ai continué mes études au Collège de Tounouma (communément appelé Tounouma Garçon) où j’ai fait la 2nde C, puis la 1ère et la Terminale D. A la fin du cycle, j’ai été la première nationale toutes séries confondues à l’examen du baccalauréat de l’année 2017. Suite à ces performances, j’ai été reçue, avec d’autres lauréats, par le Président de la République. J’ai également reçu une bourse d’études offerte par la société IAMGold/Essakane SA pour des études d’ingénieur au Canada. J’ai alors intégré l’Ecole Polytechnique de Montréal où j’ai, à la fin des études préparatoires, reçu une bourse pour l’excellence de mes études. Je poursuis mes études en génie informatique et je suis présentement stagiaire à la Banque Nationale du Canada en tant que développeur.

ATH : Première nationale au baccalauréat toutes séries confondues de la session 2017, Quel a été votre secret de réussite ?

EO : Je dirais le travail assidu car je n’ai jamais relâché mes efforts et cela dans toutes les classes. C’est ainsi que je recevais toujours les premiers prix d’excellence à la fin de chaque année scolaire. Cette assiduité vient de l’amour du travail bien fait qui m’a été inculqué depuis toute petite. Cet amour nous amène à nous discipliner et à toujours vouloir nous surpasser afin de réussir dans tout ce que nous faisons.

ATH : Quelles sont les opportunités qui se sont ouvertes à vous à l’issue de ce brillant succès au baccalauréat ?

EO : Grâce à mes résultats au baccalauréat, session 2017, j’ai eu l’opportunité de poursuivre mes études dans l’une des meilleures universités dans le monde, l’Ecole Polytechnique de Montréal, et cela grâce à une bourse offerte au premier national par la société IAMGold/Essakane SA.

ATH : Comment êtes-vous parvenue à intégrer cette grande école canadienne ?

EO : L’entrée à l’Ecole Polytechnique de Montréal se fait sur une sélection des meilleurs dossiers. Ainsi, j’ai été retenue aussi bien grâce à mes performances au baccalauréat qu’à l’excellence de mon parcours scolaire.

ATH : Parlez-nous de votre expérience à TH ? Que retenez-vous de cette émission de promotion de l’excellence ?

EO : Mon expérience a été très enrichissante. La reconnaissance de mon travail a été une motivation de plus à me surpasser dans mon travail. Également, j’ai fait la rencontre de personnes formidables, tant les personnalités que les étoiles, qui ont constitué et constituent toujours d’ailleurs une source d’inspiration pour moi. C’est une initiative à féliciter et à pérenniser et je remercie les promoteurs pour l’effort fourni afin de célébrer et encourager l’excellence scolaire.

Ouleymatou Rakieta Melaine Elsa Ouédraogo, TH 2014

ATH : Dans quelques jours, les élèves affrontent les sujets des examens du baccalauréat. Et étant passé par ce filet de la plus belle des manières, pouvez-vous nous partager votre méthode d’étude qui vous a permis de réussir brillamment à cet examen et qui pourra servir à nos jeunes frères futurs diplômés ?

EO : La méthode d’étude est personnelle à chacun. En effet, tandis que certains ont besoin de pratique afin de saisir et mémoriser une matière, d’autres ont juste besoin de lecture. Mais ce qui marche assurément est le travail régulier durant toute l’année scolaire. En effet, il faut être assidu dans le travail demandé par les professeurs et ne pas hésiter à en faire plus. Les révisions pour l’examen n’en seront que plus faciles. J’aimerais souhaiter une bonne chance aux candidats et leur dire de ne surtout pas être stressés car il ne s’agit pas d’une mer à boire.

ATH : Quels conseils pouvez-vous bien prodiguer aux élèves pour une brillante réussite scolaire et intégrer des grandes universités internationales comme vous ?

EO : Je le dirai toujours : il faut être assidu dans les études. Aucune classe n’est à négliger. Chacune d’elle fournit les bases nécessaires pour les classes futures et lorsqu’on manque de fondations solides, il est difficile de bâtir haut. Ainsi, lorsque l’on s’aperçoit que l’on a du mal dans une matière, il ne faut pas hésiter à revenir aux bases car elles n’ont sûrement pas été bien maîtrisées. Et il faut surtout aimer ce qu’on l’on fait et avoir de la discipline. C’est ainsi que l’on pourra maintenir un bon niveau durant tout son parcours et tirer son épingle du jeu lors des sélections pour les grandes universités.

ATH : Avez-vous un projet en cours pour le BURKINA FASO? Si oui, est-il possible d’avoir un avant-goût du projet ?

EO : J’ai plein de projets en tête. J’aimerais vraiment apporter ma contribution au développement technologique du Burkina Faso. Lorsque ces projets seront plus matures, je n’hésiterai pas à les partager avec vous.

ATH : Quel est le secret du succès selon vous ?

EO : Aimer le travail bien fait, être discipliné et rigoureux, être assidu dans le travail.

ATH : Quel est votre leitmotiv ?

EO : Une grande partie de ma motivation vient de mes parents. En effet, ils sont des modèles de réussite pour moi tant dans leur vie professionnelle que dans les valeurs qu’ils inculquent. C’est d’eux que je tire mon acharnement et ma rigueur, et je ferai tout pour réussir et les rendre fiers de moi.

ATH : Qui vous inspire le plus sur cette Terre et pourquoi ?

EO : Il y a plusieurs personnes qui m’inspirent sur divers plans. Parmi elles, il y a Michelle Robinson-Obama. C’est une inspiration tant pour son parcours académique que professionnel. C’est un modèle de courage qui prouve qu’être fille/femme noire n’est pas un frein à la réussite.

ATH : Quel est ton plus grand rêve actuellement ?

EO : Mon plus grand rêve est de voir mon pays émerger sur tous les plans et je ferai de mon mieux pour contribuer à la réalisation de ce rêve.

ATH : Quels conseils avez-vous pour la jeunesse burkinabè qui est en quête de repère actuellement ?

EO : Tout d’abord, j’aimerais dire à tous les jeunes de s’atteler au travail car c’est à travers le travail que notre pays se développera. Au vu des nombreux projets en cours au pays et de tout ce qu’il y a encore à réaliser, il faut que la jeunesse soit bien formée et qu’elle fasse preuve de dynamisme et d’initiative. La fonction publique n’est pas la seule voie professionnelle et l’entrepreneuriat est bien quelque chose d’accessible. Dans tout ce que la jeunesse entreprendra, qu’elle y mette de l’amour et de la rigueur, et c’est ainsi qu’elle rayonne. Ensuite, il faut que le civisme soit un mode de vie pour tous.

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