Se réorienter et étudier ce qui nous passionne : découverte du parcours de Serge Ika Ki, journaliste de formation

Il n’est jamais trop tard pour faire ce qu’on aime. Après avoir passé 3 ans d’étude en Histoire et archéologie, Serge décide de se réorienter et choisis de prendre une nouvelle voie : étudier le journalisme sa première passion. Découvrez son partage d’expérience.

Le Grand Frère (LeGF) : Bonjour, peux-tu te présenter ?

Serge Ki (SK) : Bonjour, je suis Serge Ika Ki, journaliste de formation, formé à l’Institut Supérieur de la Communication et du Multimédia (ISCOM).

LeGF : Qu’est ce que le journalisme, en quoi consiste t-il ?

SK : le journalisme consiste à la collecte, au traitement et à la diffusion de l’information à travers les différents canaux de communication que sont la radio, la télé, la presse écrite et bien évidemment la presse en ligne qui est aujourd’hui d’actualité.

LeGF : Quel est l’importance du journalisme ? 

SK : Le journalisme a une légitimité sociale. Cette légitimité sociale permet aux journalistes d’aller chercher l’information et de la mettre à la disposition du public. Quand vous êtes dans une société et que vous n’êtes pas informés, vous êtes en quelque sorte en danger parce que vous n’avez aucune connaissance de ce qui se passe autour de vous. Le journalisme est important parce qu’il permet l’accès à l’information qui est reconnue aujourd’hui comme un droit. Tout le monde doit avoir accès à l’information et sans le journalisme, les citoyens en seraient privés. 

LeGF : Quels sont les débouchés du journalisme ?

SK : Il est de coutume d’entendre dire à l’école de journalisme, que le journalisme mène à tout et que tout mène au journalisme. Quand vous étudiez le journalisme, vous pouvez naturellement devenir journaliste. Par ailleurs vous pouvez avoir parallèlement d’autres métiers comme celui de présentateur télé, de chroniqueur, d’animateur, etc. Il y a aujourd’hui des journalistes qui évoluent très bien dans la communication, d’autres qui font carrière dans de grandes institutions internationales. L’avantage de ce domaine c’est que vous pouvez être amené à travailler partout au-delà des frontières  de votre pays. 

LeGF : Parle nous de ton choix de formation, pourquoi le journalisme ?

SK : J’ai toujours été impressionné et édifié par les interventions de certains journalistes que j’écoutais et j’admirais. Ayant tenté, sans succès, le test d’entrée pour l’institut de communication de mon université, je m’inscris finalement en histoire et archéologie. Au bout de 3 ans d’étude dans ce domaine, le désir de devenir journaliste ne m’avais jamais quitté. Ainsi, lorsque j’ai pris connaissance de l’ouverture prochaine par le Dr Cyriaque Paré, d’un institut de formation en journalisme,  j’ai sauté sans hésiter sur cette opportunité qui me permettait de me former au métier que je souhaitais exercer.

 

LeGF : Qu’est ce que la Licence en journalisme ? En quoi est-elle importante pour le journaliste ?

SK : La Licence est avant tout un diplôme de niveau Bac+3. La Licence en journalisme tout particulièrment est comme une accréditation qui fait de vous un professionnel du métier. Il est important d’avoir ce diplôme en journalisme pour pouvoir s’insérer dans le milieu professionnel. Aucun média ne peut prendre le risque de vous embaucher sans un diplôme attestant de votre connaissance du métier et de toute la déontologie derrière. Et même si ces médias vous embauchent, ne pas avoir de diplôme peut jouer en votre défaveur et vous ne pourrez pas vous plaindre parce que vous n’avez pas de diplôme qui prouve que vous êtes professionnel dans le domaine. C’est donc toujours mieux d’avoir ce diplôme que ce soit dans le journalisme ou même dans d’autres domaines d’études. 

LeGF : Quelle a été ton expérience de formation à l’université publique comparé à celle dans un institut privé ?

SK : Etudier dans le public, c’est bien mais ce n’est pas du tout facile. Les étudiants sont confrontés à beaucoup de difficultés. La principale difficulté que je peux évoquer c’est la disponibilité des enseignants. Vu qu’ils donnaient également cours dans d’autres établissements du privé, les cours qu’ils dispensent au public étaient comme relayés au second plan et repoussés tout le temps. Ce qui a pour conséquence un non-respect du programme et explique d’une part aussi les retards observés dans les universités publiques. Mon expérience dans l’établissement privé que j’ai fréquenté par contre est vraiment à l’opposé de ce que j’ai évoqué précédemment. En effet, à l’Institut Supérieur de la communication et des multimédias (ISCOM), en plus de la disponibilité des enseignants, les salles de cours étaient commodes et il y avait le matériel nécessaire pour permettre aux étudiants d’apprendre. Je tire une expérience de formation plus positive dans le privé que dans le public.

LeGF : Quel est la particularité de la formation journalistique délivrée à l’ISCOM

SK : Aujourd’hui, l’information est diffusée et consommée majoritairement sur les canaux digitaux. Tous les médias ont un site web et sont présents sur les médias sociaux. Pour maintenir sa crédibilité et son sérieux, il faut diffuser une information tout aussi qualitative que sur les médias traditionnels. Pour cela, il y a une règle d’écriture journalistique en ligne à suivre. L’écriture web est différente de l’écriture pour le journal papier par exemple ou tous les autres formats du journalisme. A l’ISCOM, un accent particulier est mis sur l’écriture web et la communication numérique de sorte qu’après votre formation, que ce soit la télé, à la radio, dans la presse écrite ou en ligne, vous ayez les compétences pour relever les défis qui se présenteront à vous. Si vous voulez être un journaliste du 21 siècle, il vous faut nécessairement venir à l’ISCOM afin d’acquérir des compétences multidimensionnelles et être des journalistes polyvalents.

LeGF : Partage nous ton expérience globale de formation à l’ISCOM

SK : Je tiens d’abord à dire merci au fondateur de l’Institut Supérieur de la Communication et des Multimedia (ISCOM) qui est également le fondateur du tout premier journal en ligne créé au Burkina Faso lefaso.net. L’ISCOM est un établissement que je recommande fortement si vous souhaitez vous former aux métiers du journalisme et au web. Cet établissement vous offre un enseignement de qualité avec des professeurs aguerris et experts dans leurs domaines. L’environnement et le cadre de formation sont commodes et propices au développement des compétences des étudiants. Nous qui avons eu la chance d’y étudier en formation initiale, c’est-à-dire de la première à la troisième année de Licence, nous étions à tout moment sur le terrain pour apprendre de façon pratique. Dans cette dynamique de formation et d’apprentissage, chacun détenait également un blog, une chaîne Youtube qui devait être régulièrement animer. Grâce au studio-école, les étudiants ont la possibilité de s’essayer au son, à la caméra, à la présentation et à l’animation télé ainsi qu’à la radio. Je peux affirmer qu’en première année, comparativement à certains camarades d’autres écoles de la place, nous étions en avance. De plus, des Masterclass sont organisés chaque samedi pour permettre aux apprenants de bénéficier du partage d’expérience et des conseils de professionnels du métier, de quoi les préparer au mieux à l’après formation. 

LeGF : Quels conseils donnerais-tu aux plus jeunes qui souhaitent faire aussi étudier le journalisme ?

SK : Si vous voulez étudier le journalisme, il faut être animé avant tout par la passion et c’est valable pour toutes les choses que vous aurez à faire. Si vous n’êtes pas passionné, vous ne pourrez pas réussir dans ce métier comme dans tous les autres métiers d’ailleurs. En plus de la passion, il y a un élément fondamental et essentiel à avoir : c’est la culture générale. Vous devez beaucoup lire et écrire pour cultiver un bon background. Il faut aussi être humble et accepter de se former, accepter d’apprendre même des plus jeunes que soi dans le métier. Un journaliste n’est jamais complètement accompli. C’est pour cela qu’il doit être toujours à la recherche de connaissances pour être à jour sur son métier. En sommes, si tu cherches à devenir journaliste, cultive la passion, la lecture, l’humilité et la soif d’apprendre continuellement. Ce sont des aspects qui t’aideront à évoluer durant ton parcours professionnel et à bien exercer ton métier.

LeGF:  Quel est ton mot de fin ?

SK : Merci pour l’opportunité qui m’a été donnée afin de partager mon expérience de formation et d’orientation. Sachez que vous avez toujours l’occasion de vous réorienter et de choisir un domaine d’étude qui vous plaît, vous intéresse ou vous passionne. Je vous invite tous à visiter Le Grand Frère, plateforme d’orientation scolaire et professionnelle afin d’accéder aux informations sur les établissements d’enseignement supérieur au Burkina, de trouver une formation et d’apprendre à s’orienter pour un meilleur futur professionnel.

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