La météo contribue dans beaucoup de domaines surtout dans des secteurs comme le transport aérien et l’agriculture. Nous découvrons cette semaine la météorologie en tant que domaine de formation et le parcours à suivre pour devenir météorologue avec notre grande sœur Sessi Kingbe.
Le Grand Frère(LeGF) : Bonjour peux-tu te présenter ?
Sessi Kingbe (SK) : Bonjour, je suis Sessi Kingbe, je suis météorologue et je travaille à l’Agence Nationale de la Météorologie(ANAM) précisément au département de veille, d’alerte et prévisions météorologiques.
LeGF : Qu’est ce que la météorologie ?
SK : La météorologie est une science qui étudie les phénomènes atmosphériques tels que la formation des nuages, les précipitations et le vent dans l’objectif de comprendre comment ils se forment et évoluent en fonction notamment de la température, l’humidité et la pression. Elle contribue dans beaucoup de domaines surtout dans des secteurs comme le transport aérien. Dans l’agriculture, elle permet de faire des prévisions saisonnières pour permettre aux agriculteurs de déterminer le début et la fin de la saison ou pour savoir si la saison sera bonne ou pas compte tenu des précipitations qu’il y aura.
LeGF : Quelle est l’importance de la météorologie ?
SK : La météorologie est très importante et intervient dans beaucoup de secteurs et d’aspects de notre vie quotidienne. En Afrique, on ne tient pas compte de la météo pour vaquer à nos occupations alors que dans d’autres continents, dans d’autres pays, pour sortir le matin, il faut se ressourcer en information météorologique pour savoir quel vêtement porter en fonction du temps qu’il fera. Dans le transport aérien, pour qu’un vol puisse être sécurisé du décollage jusqu’à l’atterrissage, il est très important que le pilote s’assure des conditions météorologiques pour savoir notamment ce qu’il peut trouver comme danger. Dans le secteur de l’agriculture, avec la contribution de la météo, on peut connaître le début et la fin de la saison, savoir si elle sera tardive ou pas et identifier le type de culture à semer selon les précipitations à venir.
LeGF : Quelles sont les aptitudes à avoir pour étudier la météorologie ?
SK : La physique et les mathématiques occupent une place très importante dans la formation. Pour se former dans le domaine, on a besoin d’une bonne base dans ces matières scientifiques. Les cours enseignés en météo sont la mécanique, la géographie. Outre cela, il y a des modules spécifiques appelés météo générale, météo synoptique, météo dynamique et d’autres modules qui font appel encore une fois à la physique et tout ce que l’on apprend depuis le secondaire.
LeGF : Quels sont les débouchés de cette formation ?
SK : Après la formation, il y a plusieurs possibilités de métier. Vous pouvez devenir technicien en météorologie, technicien supérieur en météorologie et ingénieur en météorologie. Il faut respectivement un, deux et trois ans de formation pour avoir ces différents titres. Vous pouvez aussi poursuivre un Doctorat en météorologie.
https://youtu.be/JX1Kp18yzbs
LeGF : Comment as-tu fait ton choix de formation ?
SK : Depuis le bas âge, j’étais vraiment attiré par tout ce qui concerne l’aviation. J’aimais suivre des films sur des crashs. Un jour, en suivant justement un de ces films, je me suis rendu compte que la météo jouait un rôle non-négligeable dans la sécurité de la navigation aérienne.
J’ai ensuite eu l’opportunité de côtoyer des personnes ressources dans le domaine de l’aviation, notamment un contrôleur aérien qui m’a motivé à embrasser une carrière dans la météorologie. Vu son importance pour l’aviation, j’ai décidé de m’y orienter et Dieu faisant grâce, j’ai réussi au concours d’admission pour être formée en tant que technicienne supérieure de la météorologie.
LeGF : Quelle a été ton expérience de formation en Algérie ?
SK : Les études en Algérie sont comme toutes les études à l’extérieur du pays. Il faut toujours mettre beaucoup de sérieux et d’autodiscipline. À l’institut où j’ai été formé pour mon cycle d’ingénieur, j’avais l’impression d’être toujours au secondaire parce qu’il fallait aller à l’école du matin jusqu’au soir et on avait des devoirs chaque semaine. La rigueur était telle que les retards n’étaient pas permis. La formation était de qualité, les professeurs étaient accessibles. Il se trouve que le service de la météo nationale se trouvait dans l’institut dans lequel j’ai été formé pour mon cycle ce qui facilitait vraiment l’apprentissage. À la fin du cycle de technicien, de technicien supérieur ou d’ingénieur, les étudiants avaient droit à un stage d’immersion avant d’obtenir leurs diplômes.
LeGF : Quels sont tes conseils sur le choix d’une formation ?
SK : Pour quiconque qui aimerait embrasser les métiers de la météorologie, il faut garder en mémoire que c’est un domaine qui requiert de solides aptitudes dans les matières scientifiques, cela est très important. Il faut aimer le domaine parce que c’est cela qui t’aidera à réussir et à avancer. Quelles que soient les difficultés rencontrées, lorsque tu as l’amour pour la profession que tu exerces, faire ton travail devient plus facile. Avec de l’amour et de l’assiduité dans ce qu’on entreprend, on finit toujours par réussir.
Il n’y a rien d’impossible, c’est juste une question de volonté, d’engagement.
LeGF : Quels sont tes conseils pour le choix d’une école ?
SK : Pour choisir une école, il est important de tenir compte de la reconnaissance du diplôme que délivre l’établissement par le CAMES. Il faut également se rassurer que les filières qu’offre cette université répondent à ton besoin. Il faut tenir compte de ce que tu recherches en termes de formation et peser la balance avec ce que l’université a à t’offrir.
LeGF : Quel est ton mot de fin ?
SK : Merci à la plateforme Le Grand Frère pour la lumière faite sur le métier de météorologue. Si tu recherches des informations concernant l’orientation scolaire et professionnelle, n’hésite pas à consulter le site pour découvrir des partages d’expériences et des conseils qui t’aideront à trouver ta voie.