Le métier de chargé de mission en ressources humaines avec Marc Ouedraogo

Après une formation universitaire en Droit au sortir de laquelle il est devenu juriste, Marc Ouedraogo qui exerce aujourd’hui en tant que chargé de mission en ressources humaines dans une entité de la place partage son expérience de formation et des connexions entre le Droit et la gestion des ressources humaines.

Le Grand Frère (LeGF) : Bonjour peux tu te présenter ?

Marc Ouedraogo (MO) : Bonjour, je réponds au nom de Marc Ouedraogo, je suis juriste de formation et conseiller en gestion des ressources humaines. Je suis chargé de mission en ressource humaine dans un cabinet d’expertise de la place.

LeGF : Qu’est ce que la fonction ressources humaines ?

MO : La fonction ressources humaines (RH) est une fonction assez récente dans le domaine de la gestion contrairement à la comptabilité par exemple qui existait depuis belle lurette. C’est l’ensemble des actions mises en œuvre pour mobiliser, gérer ou administrer les ressources humaines pour le développement de l’entreprise ou de toute entité. C’est un domaine à dimension transversale et qui s’applique aussi bien dans les tructures publiques que privées.

LeGF : Quelle est l’importance de la gestion des ressources humaines ?

MO : La gestion des ressources humaines est une fonction qui a toute son importance dans les organisations, en ce sens que l’homme est au cœur de la stratégie de toutes entreprises. Il faut donc arriver à le manager pour l’atteinte des objectifs de l’organisation. Avant, les entreprises ne trouvaient pas l’intérêt d’avoir un gestionnaire des ressources humaines. Pourquoi ? Parce que cet aspect était plus géré par la comptabilité ou par l’administration générale. Il n’y avait donc pas lieu d’avoir un service spécifique pour la fonction RH (Ressource humaine). Au regard de l’augmentation des effectifs, des différents enjeux qui se posent au niveau des organisations surtout sur le volet formation, le volet rémunération, le volet gestion des compétences, il y a une prise de conscience générale aujourd’hui qui fait que la fonction RH est de plus en plus prisée.

LeGF : Du Droit à la Gestion : Ces deux domaines de formation sont-ils connexes ? 

MO : La gestion des ressources humaines et le Droit ont des points communs. En effet, dans la gestion des ressources humaines, il y a le volet gestion administrative qui fait beaucoup appel aux aptitudes en matière juridique. Tout gestionnaire doit avoir des connaissances sur les textes en rapport avec le Droit du travail. Ayant reçu en premier une formation de juriste, et au regard d’un certain nombre de similitudes entre ces deux domaines d’études, j’ai trouvé qu’une formation en gestion des ressources humaines conviendrait mieux pour une poursuite d’étude. Mais pour la formation, l’idéal serait de commencer dès la première année d’université par une Licence en Gestion des Ressources Humaines (GRH), ensuite un Master puis un Doctorat si vous le souhaitez. Néanmoins avec un profil dans les sciences sociales, les sciences économiques ou juridiques comme ce fût le cas pour moi, vous pouvez aussi vous former dans ce domaine et devenir gestionnaire des ressources humaines.

LeGF : Quelles sont les diplômes universitaires que l’on peut obtenir pour devenir GRH ?

MO : Dans l’ancien système, le premier cycle allait de la première à la deuxième année et le second cycle de la troisième à la quatrième année. C’était le plafond pour la formation de juriste et la plupart des juristes sortaient avec la maîtrise. D’ailleurs, c’était le diplôme requis pour participer à tout ce qui était concours. Cependant, avec l’avènement du système LMD (Licence-Master-Doctorat), la donne a changé. Dans le système LMD, La Licence est considérée comme le premier diplôme, le Master est le second et le Doctorat est le dernier diplôme. Aujourd’hui, il est possible d’obtenir une Licence après 3 ans de formation en gestion des ressources humaines. Vous pouvez ensuite poursuivre vos études en faisant un Master qui correspond à un niveau Bac+5 et terminé par un Doctorat qui équivqut à un niveau Bac+8.

LeGF : Que penses-tu de la formation dans les établissements publics ?

MO : Durant mon cursus académique, j’ai exclusivement fréquenté les établissements publics. Après ma formation en Droit à l’université publique,  j’ai été dans une école professionnelle de l’État pour la formation en gestion des ressources humaines. Et à mon avis, que ce soit dans un établissement public ou un établissement privé, la formation que l’on reçoit est liée aussi à la personne. L’école peut y être pour quelque chose, mais c’est notre personnalité et l’ardeur qu’on met à la tâche qui déterminent notre performance et réussite durant la formation qu’on reçoit.

LeGF : Pourquoi as tu choisi de poursuivre tes études à ouagadougou ?

MO : L’homme a toujours eu un instinct de changement. Et c’est dans l’inscription de cette logique de changement que je suis venu poursuivre mes études dans la capitale après l’obtention du Baccalauréat à Kaya. Il semble beaucoup plus avantageux de rester dans son environnement initial, avec la famille à côté certes, mais il arrive certains moment où on veut prendre de l’autonomie. Et quand on grandit, on doit aspirer à avoir ses opinions, sa propre manière de fonctionner. C’est ce besoin de changement et de construction de soi qui ont justifié le choix de la poursuite d’études à Ouagadougou.

LeGF : Quel est ton conseil pour le choix d’une formation ?

MO : Actuellement, nous avons l’impression que les nouveaux bacheliers se laissent influencés notamment par les parents qui imposent la filière que l’enfant doit étudier. Il faut travailler à sortir de cette logique et laisser l’enfant faire sa propre appréciation des choses. Le laisser définir le futur métier qu’il souhaite exercer dans la vie future et en tant que parent, l’accompagner dans l’acquisition des aptitudes et compétences pour cela. Les parents sont un maillon important dans le processus de prise de décision concernant l’orientation, puisque d’une certaine manière, c’est eux qui doivent réunir toutes les conditions pour permettre à leurs enfants de s’épanouir, de se construire socialement et professionnellement. 

Vous devez être déterminés à avoir des objectifs clairs dans la vie. Ce qui va faciliter le travail dans votre environnement et vous permettra de réaliser vos ambitions professionnelles et académiques.

Mon conseil pour choisir une formation serait celui-ci : avoir des objectifs et des ambitions clairement définies et connaître ses aptitudes en se basant sur l’option de votre Baccalauréat . En fonction de la série, une panoplie de formations sont offertes par les universités publiques et par les structures privées. Mais pour connaître cela, il faut aller à la recherche d’informations. Vous pourrez le faire à travers des foires et des salons sur l’orientation par exemple. Ce sera l’occasion pour vous de découvrir toutes les formations et les différentes orientations possibles.

LeGF : Ton mot de fin

MO : Je remercie la plateforme Le Grand Frère qui contribue à sensibiliser, à éveiller les jeunes frères dans le cadre de leur orientation professionnelle et académique. J’encourage vraiment les uns et les autres à s’intéresser à la plateforme. N’hésitez pas à aller visiter le site pour trouver une formation, un établissement, des conseils et des partages d’expérience comme le mien. Je souhaite vivement que vous vous appropriez cette plateforme qui vous aidera à faire un choix judicieux en termes de formation et d’orientation.

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