Le Droit et le métier de Juriste avec Aurelie Compaore

Le Droit intervient énormément dans nos interactions de la vie courante et ce quels que soient les domaines ou les secteurs d’activités. Aurelie Compaore (AC), notre grande soeur de cette semaine juriste de formation et entrepreneure dans le domaine juridique, nous fait découvrir tout au long de cet entretien avec Le Grand Frère (LeGF) le Droit et le métier de juriste.

LeGF : Peux tu te présenter ?
AC : Je suis Emma Aurélie Compaoré, je suis juriste de formation et entrepreneure dans le domaine juridique.

LeGF : qu’est ce qu’un juriste ?
AC : A la fois conseiller et défenseur, le juriste est un spécialiste du Droit qui analyse et anticipe les problèmes juridiques qui pourraient survenir dans plusieurs situations. Selon son domaine de spécialisation, il peut intervenir dans des cas de conflits d’héritage, de contrats de mariage, de contrat de travail,etc. En exemple, dans le cadre de l’organisation des sociétés, le juriste intervient pour rédiger le contrat que la société a avec ses partenaires, ses salariés et anticiper également sur d’éventuels problèmes que la société pourrait avoir avec ces derniers. Très polyvalent, il met à profit ses compétences au service de l’entreprise qui l’emploie ou des particuliers qui ont recours à ses connaissances généralistes ou spécialisées du Droit pour gérer tous leurs contentieux et les assister dans des prises de décisions importantes au regard de la loi.

LeGF : quelle est l’importance du Droit pour notre société ?
AC : Pour un juriste, le Droit c’est tout ce qu’il y a de plus important !
Tout ce que nous faisons comme actions dans la vie courante c’est du Droit. Lorsque nous effectuons des transactions par exemple avec des tiers, nous passons des contrats sans le savoir parce que derrière il n’y a pas de répercussions. Mais lorsque survient un préjudice qu’est ce qui se passe ? On fait appel au juriste pour que celui-ci répare la situation et nous réintègre dans nos droits.
Même le simple fait de dire bonjour à son voisin, de monter sur le mur alors que c’est un mur mitoyen tout ça c’est régi par le Droit.
Le Droit est important en ce sens qu’il aide à régir la société et à faciliter le vivre ensemble. Il protège aussi bien les personnes physiques, morales que les biens. Le juriste est celui là qui grâce à sa connaissance du Droit accompagne les non-initiés à connaître leurs droits mais aussi leurs devoirs afin qu’ils n’enfreignent pas la loi ou qu’ils en n’en subissent pas ou peu les peines éventuelles. C’est en cela que le juriste et le Droit qui est sa discipline sont importants pour notre société.

LeGF : quels sont les débouchés professionnels du Droit ?
AC : Le Droit est un domaine polyvalent avec plusieurs branches. Il y a un grand nombre de débouchés et tout dépend de l’orientation et des choix professionnels que vous faites. Vous pouvez vous orienter vers le Droit des sociétés comme énoncé plus haut ou encore le Droit civil, le Droit des obligations, le Droit social, le Droit fiscal, le Droit de l’environnement, le Droit de la propriété intellectuelle et industrielle. C’est autant de disciplines qui demandent que l’on se spécialise et autant de métiers dans des cadres professionnels différents. Vous pouvez exercer en tant que juriste d’entreprise, juriste d’assurance, juriste dans une banque, avocat, huissier, notaire, etc…
Aujourd’hui, la remarque que l’on fait c’est que la majorité des gestionnaires de ressources humaines (GRH) dans les structures sont des juristes. La demande actuelle est telle que les entreprises recherchent maintenant des GRH avec des notions de Droit, des lois et des réglementations pour réorganiser complètement la structure de l’entreprise mais aussi ses textes.

LeGF : Comment s’est fait ton choix de formation ?
AC : En troisième, j’ai beaucoup été inspiré par mon professeur d’anglais et j’avais décidé d’étudier l’anglais après mon Baccalauréat et comme lui devenir interprète. C’est un métier qui m’a beaucoup passionné et quand j’ai obtenu le BEPC j’ai poursuivi le lycée en faisant la Serie A. Durant les trois ans d’études : la seconde, la première et la terminale, je découvre que les débouchés en anglais n’étaient pas très promoteurs pour quelqu’un qui n’a pas les moyens d’aller faire les études à l’extérieur. N’étant pas sûre d’avoir une bourse ou de pouvoir financer des études à l’extérieur pour devenir interprète comme je le souhaitais, j’ai préféré une filière que j’aimais également beaucoup. J’ai opté pour le Droit qui est aussi une passion pour moi qui a toujours aimé les débats, les discussions, apprendre ce qui est permis, ce qui est interdit ou condamné par la loi, manipuler les mots et les situations en ma faveur et ce depuis mon enfance.

 

LeGF : Parle nous des niveaux de diplôme qu’on peut avoir en Droit et plus particulièrement de la Licence.
AC : Comme pour la majorité des filières, en Droit c’est également le système LMD (Licence, Master, Doctorat) qui est appliqué. La Licence s’obtient donc après trois années d’études.
Un juriste qui n’a que la Licence sort généraliste en Droit privé ou en Droit public. Et à moins d’avoir une expérience professionnelle poussée, ce serait très difficile de porter un regard expert et de conseiller quelqu’un parce que ce qu’on apprend à la Licence c’est vraiment des éléments qui ne touchent pas assez profondément le Droit.
Jusqu’à il y a environ 3 ans au Burkina, la Licence avait une certaine valeur parce que la magistrature était conditionnée par ce diplôme. Aujourd’hui nous sommes toujours en débat certes mais il faut que les étudiants en Droit se préparent à aller au-delà de la Licence dans leur cursus universitaire. Pourquoi ? Parce que le Droit est un domaine vaste et quand on a pas encore expérimenté le Master on n’a pas encore tout explorer du domaine.

LeGF : quel est l’intérêt de poursuivre un Master en Droit ?
AC : En Droit, quand on continue vers le Master on découvre de façon plus étoffée, approfondie les disciplines découvertes en Licence. Et si vous êtes de ces étudiants qui vont sans cesse à la recherche de la connaissance directe, qui se documente vous vous rendrez compte à quel point le Droit est un domaine vaste et une seule personne ne peut pas se vanter d’être juriste et de maîtriser tous les domaines du Droit. D’où l’importance d’un Master et de la spécialisation. La Licence est généraliste et vous ressortez juriste généraliste en Droit privé ou Droit public sont abordés. A partir du Master par contre, vous pouvez vous spécialiser dans différentes sous disciplines et faire soit le Droit des affaires, le Droit en relations internationales, le Droit privé approfondie, etc. Le Master vous confère le grade de “Maître” et la maîtrise de votre spécialité. Dès lors que vous atteignez ce niveau d’étude en Droit, on peut attester que vous êtes un juriste accompli capable de conseiller judicieusement et de protéger ou défendre les intérêts de vos clients.

LeGF : Quel est ton conseil pour ceux qui souhaitent entamer des études en Droit ?
AC : Le conseil que j’ai à donner aux bacheliers qui veulent s’aventurer vers le Droit c’est surtout d’y venir par passion pour le domaine. Ne commettez pas l’erreur d’entamer des études danc ce domaine parce que vous entendez dire qu’il y a des débouchés prometteurs, ou parce qu’on vous a dit d’y aller. Si vous ne venez pas en Droit par passion, vous risquez de ne pas tenir le rythme dès la première année et d’abandonner ou changer de filière. Mûrissez bien votre projet d’études et joignez de la volonté et de la passion. Moi par exemple, je prenais plaisir à étudier mes cours et ce n’était pas le cas de la plupart des étudiants. Vous devez avoir beaucoup de passion et de volonté pour apprendre, chercher, comprendre, compléter vos connaissances et enrichir le savoir acquis en classe. 

LeGF : quels sont les critères à prendre en compte dans le choix de son école ?
AC : Dès lors qu’on a trouvé la filière qu’on souhaite étudier, le critère le plus important pour moi quand on veut choisir une école, c’est d’aller à la recherche d’informations en se rendant auprès des différentes universités. Demandez ensuite les programmes de cette filière puis comparez-les et choisissez l’université ou l’institut dont le programme vous aura convaincu ou vous correspond le mieux en termes de temps dans le cas où vous êtes professionnel par exemple et souhaitez allier études et profession.
La situation géographique de l’université est un aspect non négligeable car si vous en choisissez une qui est éloignée de votre domicile la distance à parcourir entre l’école et la maison pourrait être épuisante à la longue et cette situation peut jouer sur vos révisions et en pâtir sur vos études.

LeGF : quel serait ton dernier mot ?
AC : Mon dernier mot va à l’endroit de tout étudiant qui cherche à s’orienter et à trouver son université. Prenez le temps d’aller à la recherche des informations sur les filières et les universités. Cherchez à connaître les universités qui existent, les filières qui vous intéressent et les débouchés possibles. Choisissez soigneusement votre domaine d’étude. Car un mauvais choix d’études, d’orientation se ressentira sur votre vie professionnelle. Et je vous invite à visiter Le Grand Frère, un site sur lequel vous aurez accès non seulement à un répertoire des établissements et des formations au Burkina Faso mais aussi à des ressources, des informations utiles, des partages d’expérience comme le mien pour vous accompagner dans votre orientation scolaire et professionnelle.est une  afin d’ avoir toutes les informations sur toutes les universités les filières et bien choisi votre orientation scolaire.

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