Le Droit des affaires avec Rébecca GUITANGA

Élue TH en 2012, par la force du travail et la détermination, Rébecca GUITANGA devient plus tard, la plus jeune avocate du Burkina.

Dans ce dernier numéro de notre rubrique parcours d’étoile de l’année 2020, notre brillante étoile nous partage son parcours riche en enseignement.

Association des Tableaux d’Honneur (ATH)  : Pouvez-vous vous présenter ?

Rebecca Guitangua (RG) : Je suis, Maître Rébecca GUITANGA épouse SIBONE, originaire de la région de l’Est du Burkina, précisément de Bogandé. Je suis avocate inscrite sur le tableau de stage du Barreau du Burkina et je poursuis ma formation pratique dans un des grands cabinets d’Avocat de la place.

ATH : Pouvez-vous nous parler de votre parcours scolaire et universitaire ?

RG : Mon parcours scolaire est assez atypique. L’aventure a commencé à Bogandé où j’ai fait les études du primaire jusqu’à la classe de 6e. J’ai fait les classes de 5e et 4e au lycée provincial Lompolo KONE de Banfora respectivement pendant les années scolaires 2006 – 2007 et 2007 – 2008.

Au cours de l’année scolaire 2008 – 2009, j’ai fait la classe de 3ème au lycée provincial Bassy de Ziniaré où j’ai eu le Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC) et j’y suis restée jusqu’en terminale en 2012 où Dieu m’a fait la grâce de participer à l’émission Tableau d’Honneur et d’obtenir le Baccalauréat la même année.

Je me suis ensuite inscrite à l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences Juridique et Politique (UFR/SJP) de l’Université de Ouagadougou où j’obtiens la Licence en droit privé en 2015 et la maîtrise en droit des affaires en novembre 2016. En août 2017, j’ai participé avec succès au concours de recrutement des élèves-avocats. En novembre 2017 commence alors ma formation d’élève avocat au centre de formation professionnelle des Avocats du Burkina Faso où j’obtiens le certificat d’aptitude à la profession d’avocat en avril 2019.

J’ai prêté le serment d’avocat-stagiaire le 17 octobre 2019 pour trois (03) ans. Je suis, par conséquent, à ce jour en deuxième année de stage. Parallèlement, je suis inscrite cette année à l’Université de Montpellier en France pour suivre une formation diplômante en droit interne et international de l’arbitrage.

Mon rêve, c’est d’être pleinement au service de la société notamment sur le plan juridique et judiciaire.

ATH : Parlez-nous de votre expérience TH ? Que retenez-vous de cette émission de promotion de l’excellence ?

RG : J’ai découvert l’émission “Tableau d’honneur” en 2010 et j’avoue que j’étais très admirative des étoiles que je voyais à la télé. Je me suis vite imaginée à leur place et deux (02) ans plus tard, j’y participais également avec beaucoup de joie et de fierté.

L’émission m’a permis de rencontrer des camarades venus des quatre coins du Burkina et des autorités dont les enseignements m’ont énormément fortifiée et réconfortée pour l’atteinte de mes objectifs.

ATH : Qu’est-ce qui vous a motivé à choisir le droit des affaires comme domaine de spécialisation ?

RG : Le droit des affaires est une branche du droit privé qui comporte elle-même plusieurs branches telles que le droit commercial, le droit des sociétés, le droit de la concurrence et de la consommation, le droit des assurances ou encore le droit bancaire.

Je dirais tout simplement que c’est parce que j’ai toujours aimé le commerce et tout ce qui a trait aux affaires. Le caractère passionnant des cours de droit privé y est pour quelque chose aussi.

 

ATH : Qu’est-ce qui vous a motivée à choisir le métier d’avocat comme profession ?

RG : Comme je l’ai dit en 2012 avant même d’avoir mis les pieds dans un amphithéâtre, j’aspirais à la profession d’avocat afin de défendre la veuve et l’orphelin.

Aujourd’hui, c’est chose faite, puisqu’avec une consœur du cabinet, membre de l’association des femmes juristes, nous recevons, des dossiers des femmes victimes de violences, d’expropriation foncière, des femmes victimes de diverses formes d’injustice et c’est toujours une joie pour moi de pouvoir venir en aide à ces victimes qui ne disposent pas de moyens pour se payer les services d’un avocat.

Au sein de notre cabinet également, nous recevons des dossiers sans contrepartie financière. Pour moi, tout justiciable a le droit d’être défendu en justice quelle que soit sa situation financière.

ATH : Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes qui aimeraient suivre vos pas ?

RG : C’est vraiment très simple. Pour être avocat, il faut après le Baccalauréat poursuivre les études dans une faculté de droit dans n’importe quelle université où cette faculté existe afin d’obtenir le Master. Le Centre de formation professionnelle des avocats du Burkina Faso recrute depuis 2014, des élèves avocats, tous les deux (02) ans. Le recrutement est très sélectif, mais avec de la volonté, vous vous donnerez les moyens d’y arriver. La formation d’élève avocat dure pendant deux (02) ans maximums et celle d’avocat stagiaire pendant trois (03) ans effectifs.

Pour moi, le succès n’a pas de secret, il faut travailler avec rigueur et persévérance et beaucoup prier.

ATH : Quel est votre plus grand rêve actuellement ?
RG : Mon rêve, c’est d’être pleinement au service de la société notamment sur le plan juridique et judiciaire. Pouvoir conseiller les entreprises, les défendre en justice et participer activement à la construction du tissu économique de notre pays. Comme tout avocat, je rêve également d’ouvrir mon propre cabinet en collaboration avec mon mari qui est également du domaine, et ce, dans un Burkina de paix et de sécurité.

ATH : Quels conseils avez-vous pour la jeunesse burkinabè, les élèves et étudiants en particulier ?

RG : Mon conseil pour la jeunesse burkinabé, c’est de travailler, car par le travail, on vainc toutes les situations les plus difficiles même celles qui semblent insurmontables. Il n’y a pas de situation figée, tout est toujours possible.

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  • Bonjour Me,

    Je suis Djoa Jacques Aouba: J’habite Genève. Et j’ai en ce moment un légé conflit, avec une famille à qui au départ je voulais leur vendre que 1000M2 sur les 65000M2. Mais ces deniers ne m’on jamais revoyé le documment que le Cadastre est sencé diviser. Revendiquant à présent la totalité du terrain. En faisant volontairement un procès en mon absence afin d’obtenir le permis d’exploiter. Ces derniers ayant obtenu ce permis , alors même que le compromis de vente n’a jamais été signé , ni de ma part, ni de personne d’autre. Par ailleur la procuration produite qui est fausse, ne mentionne aucune surface. Dès lors je souhaiterais collaborer avec un Avocat dans un 1ere temps à qui je confierai une mission afin d’effectuer une investigation auprès du Gichet Unique du Foncier. Afin de rassambler les pièces produites par ces derniers. Qui normalement ne pauvent pas avoir obtenu un droit d’exploiter sans que l’Acte de vente ne soit signé. Et don la procuration présentée est également fausse ne comportant aucune surface.
    Puis dans un deuxième temps je lui confierai la défense de mes interêts . A de fin de demander la restitution de mon terrain ci-dessus cité
    J’ai lu dans vos compétances que l’expropriation foncière faisait partie de vos compétences.
    Si cela vous interesse de travailer avec moi sur ce dossier, je vous laisse le soin de me contacter par WhatsApp : +4179 331 83 10 . Ou par mail : djoa.jacques.a@outlook.com.
    D’avance Merci

    • Bonjour Monsieur Jacques Aouba Djoa,
      Nous sommes navrés pour la situation dans laquelle vous êtes. Nous vous recommandons de prendre attache avec Madame Rébecca GUITANGA/SIBONE en la contactant notamment sur linkedin ou sur Facebook. Nous espérons que vous pourrez trouver un dénouement favorable. Cordialement,

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