Transformer les fruits du terroir en jus naturels est le métier de Mme Esther Diendere, biochimiste et microbiologiste de formation. Nous découvrons à ses côtés les motivations qui l’ont poussé à la création d’une entreprise dans l’agroalimentaire et ses conseils avisés pour faire de meilleurs choix d’orientation
LeGF : Bonjour, peux-tu te présenter ?
ED : Bonjour je suis Mme Diendere née Ramde Esther, je suis Biochimiste-microbiologiste de formation et gérante de Agro Deogracias SARL, une entreprise de production et de commercialisation de jus de fruits naturels sous la marque Glou.
LeGF : En quoi consiste ton métier ?
ED : Mon métier consiste à transformer les fruits du terroir en jus naturel sous la marque Glou. Nous proposons également des formations dans le domaine de l’agroalimentaire.
LeGF : Quelles sont les motivations qui ont poussé à la création de ton entreprise ?
ED : Quand j’ai été embauché comme professeur permanent et certifié de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), j’ai eu à enseigner dans toutes les classes de la sixième à terminale. Dans la plupart des classes de troisième, première et terminale, nous avions des travaux pratiques au laboratoire. On y faisait de la saponification, de la transformation laitière, etc. C’est en y étant avec les élèves pour faire les expériences afin de compléter le cours théorique que l’idée m’est venu de créer Agro Deogracias SARL. J’ai eu à cœur de créer une entreprise agroalimentaire pour surtout inspirer aussi les élèves et étudiants qui pourront venir effectuer leurs stages et compléter leurs formations théoriques.
LeGF : Quelle est l’importance de ton métier ?
ED : Nous avons constaté que la consommation des boissons gazeuses est nuisible à la santé des populations, car elles renferment des produits chimiques. Glou est une solution à ce problème de santé de la population parce que nous proposons des jus naturels, sans additifs, ni colorant, ni conservateur. Les jus que nous produisons sont dotés de sels minéraux et d’antioxydants qui renforcent le système immunitaire.
LeGF : Comment as-tu fait le choix de ta formation ?
ED : Lorsque, j’étais en terminale D au collège protestant, j’avais un professeur de SVT qui m’a beaucoup impressionné par le fait qu’il avait des techniques imparables pour faire comprendre son cours. J’aimais, j’appréciais cette matière et j’avais de très bonnes notes au point où le professeur en question me désignait comme étant sa secrétaire. J’avais vraiment le désir d’enseigner et de transmettre mon savoir comme lui. C’est ce qui m’a poussé à m’orienter en Chimie-Biochimie-Biologie-Géologie (CBBG) à l’Université de Ouagadougou puis à l’Institut supérieur polytechnique pour me spécialiser par la suite en Chimie-Biologie. Suite à cela, j’ai fini par aller enseigner au collège protestant en Science de la Vie et de la Terre comme professeur permanent et certifié.
LeGF : Quelle appréciation fais-tu concernant les questions d’orientation des plus jeunes ?
ED : Le constat révèle qu’il y a beaucoup de jeunes qui sont influencés par leur entourage. Ils ne s’orientent pas selon leurs convictions, mais selon celle des parents, pensant que c’est la filière qu’il leur faut. Il y a cependant certains jeunes qui connaissent leurs compétences, leurs potentialités et qui osent défier leur famille et trouvent des stratégies pour convaincre et amener la famille à adhérer à leurs choix.
LeGF : Quels sont tes conseils pour le choix d’une formation ?
ED : Au niveau d’Agro Deogracias, nous recevons beaucoup de stagiaires, d’étudiants en fin de cycle ou même des élèves qui viennent pour des stages de courte durée. Lorsqu’ils arrivent, on se pose des questions sur les motivations qui ont bien pu pousser au choix de leurs filières ou de leurs séries. On se rend compte qu’ils ne portent pas d’intérêt à ce qu’ils étudient. C’est comme s’il y a des personnes qui les ont influencés.
Je lance une invite aux parents à accompagner les enfants à faire de meilleurs choix de filières. Dieu a mis en chacun des potentialités, des talents, des atouts et des dons que nous devons pouvoir identifier pour amener les jeunes à reconnaître toutes leurs aptitudes. Nous devons les accompagner à pouvoir développer cela en les orientant dans les filières spécifiques en adéquation avec leurs aptitudes et capacités. Il ne sert à rien de forcer un élève à s’orienter dans un domaine de formation où il n’ a pas d’atouts. Il est donc bon de les amener à identifier leurs potentialités pour s’orienter de manière conséquente.
LeGF : Quel est ton mot de fin ?
ED : Les conseils que j’ai à donner aux jeunes, c’est de chercher à identifier ou à reconnaître les potentialités qu’ils possèdent. Il faut être en mesure de reconnaître le dépôt de talent, de potentiel, d’atouts qu’il y a en chacun. Ensuite, il faut chercher à se faire accompagner pour pouvoir développer ses potentialités et trouver les bonnes personnes qui vous aideront à vous orienter.
À ce propos, la plateforme d’orientation Le Grand Frère est bien indiquée pour cela. Elle vous aidera à trouver la formation et l’établissement. Vous pourrez en plus y retrouver, des conseils et des partages d’expériences pour faire de meilleurs choix d’orientation et ne pas disperser les efforts inutiles.