Architecture et entrepreneuriat avec Arnaud SAWADOGO

Dans ce numéro de parcours d’étoile, nous allons à la découverte d’ une des brillantes pépites de Tableau d’Honneur : Arnaud Sawadogo. Major de sa promotion partout où il a étudié, il répond à toutes nos questions sur son parcours, ses sources de motivation et le secret de sa réussite scolaire.

Association des Tableaux d’Honneur (ATH) : Pouvez-vous vous présenter ?

Arnaud SAWADOGO (AS) : Je suis Relwende Daniel Arnaud SAWADOGO. Je suis architecte et gérant du cabinet SAD Architecture.

ATH : Quelle est votre parcours scolaire et universitaire ?

AS : J’ai effectué toutes mes études secondaires au Lycée Municipal Venegre. Et c’est justement au sein de cette école que j’ai été étoile à l’émission Tableau d’Honneur (TH). J’y obtiens donc le Baccalauréat avec 16,88 de moyenne qui est aussi cette années là, la meilleure moyenne pour toutes les séries confondues. J’avais également été premier au concours d’entrée de l’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU) au Togo pour étudier l’architecture. Et Ayant été lauréat des olympiades en Physique Chimie, une bourse d’études à Taïwan m’avait été également offerte. Finalement, je décide d’aller au Maroc, car mon objectif était de commencer au Maroc puis de continuer en France pour y découvrir d’autres choses en plus. J’arrive donc à l’École nationale d’architecture de Rabat en 2011, je suis major de promotion 2 années successives et j’obtiens une bourse pour continuer à l’École Nationale Supérieure d’architecture de Paris val de Seine. À Paris, j’y suis diplômé architecte en 2016 et entame ma carrière professionnelle à Abidjan en tant que chef de projet d’une grande agence d’architecture de la place. Depuis 2017, je suis rentré à Ouagadougou et j’ai mis en place mon agence d’architecture.

ATH : Parlez-nous de votre expérience TH ? Que retenez-vous de cette émission de promotion de l’excellence ?

AS : TH est la vitrine par excellence pour l’enseignement secondaire. Cette émission, en plus de contribuer à révéler des modèles de réussite scolaire donne une grande dose de motivation aux élèves qui hésitent toujours à viser l’excellence ou qui pour certaines raisons ne s’en sortent pas assez à l’école.

 

ATH :  Après le Baccalauréat, vous avez choisi de poursuivre des études dans l’architecture. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?

AS : L’architecture est une passion pour moi, c’est un rêve que je porte depuis l’enfance. De manière naturelle, c’était le métier qui m’était destiné. J’ai donc travaillé très dur pour que ce rêve soit une réalité.

ATH : En quoi consiste concrètement le métier d’un architecte ?

AS : L’architecte est à la croisée de tous les métiers. Il doit être capable d’écouter son client, comprendre ses besoins et matérialiser tout cela à travers un projet d’architecture. En effet, il conçoit des plans 2D et 3D en intégrant des paramètres techniques, artistiques, esthétiques, socio-culturels et économiques. Un architecte s’intéresse à tout et doit avoir une bonne culture générale. Il arrive souvent qu’on nous demande de concevoir une maison, une prison, un hôpital, une école, un aéroport, etc. C’est dans l’imaginaire que l’architecte puise son inspiration et cet imaginaire se nourrit de ce mixte de culture et du vécu quotidien.

ATH : Qui peut devenir architecte et quel parcours ou école au Burkina ou à l’extérieur faut-il faire ?

Comme tout autre métier, je dirai que pour devenir architecte, il faudrait d’abord être passionné par ce métier au risque d’abandonner en cours de route. Tout d’abord, il faut être titulaire d’un Baccalauréat de préférence scientifique et s’inscrire dans une école d’architecture. Il faudrait en moyenne 5 à 6 années d’études pour boucler la formation. Pour exercer de façon légale le métier d’architecte au Burkina, il faut être régulièrement inscrit à l’ordre des architectes du Burkina.

ATH : Vous êtes maintenant entrepreneur. Pouvez-vous nous parler de votre boîte et de ses principales activités ?

AS : En 2017, je décide de quitter la boîte dans laquelle je travaille en Côte d’Ivoire et de rentrer au pays pour lancer ma propre structure. Le début a été très difficile, mais il fallait obligatoirement tenir le coup et ne pas lâcher. Comme on le dit souvent, si vous abandonnez une fois, cela risque de devenir une habitude. On s’est donc accroché et Dieu merci, trois années après, le constat est positif. En 2019, nous sommes lauréats du concours d’architecture pour la conception du siège de l’ordre des architectes. En plus, nous avons conçu de nombreux projets pour des particuliers au Burkina ainsi que dans d’autres pays de la sous-région. (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, etc.)
L’un de nos objectifs à moyen terme est de s’installer déjà dans certaines villes principales du pays comme Bobo-Dioulasso et d’ensuite s’exporter en créant des succursales dans quelques pays de la sous-région. 

Ne jamais abandonner et toujours visé l’excellence.

ATH : D’où vous est venue cette flamme entrepreneuriale ?

AS : J’ai décidé d’entreprendre parce que je voulais impacter davantage le milieu de l’architecture et de la construction au Burkina à travers mes idées. Avoir mon entreprise me permet de mieux déployer mes stratégies avec l’accompagnement de mes collaborateurs.

Pour être honnête, on entreprend également pour se créer des richesses en fournissant un service en échange. En tant que jeune cabinet dynamique, nous essayons d’aller au-delà de la manière traditionnelle de faire des projets d’architecture et apportons notre dose d’innovation en étant davantage proche du client et en lui apportant les adéquates. Nous savons qu’un client satisfait est la meilleure des publicités possibles.

ATH : Aujourd’hui, l’entrepreneuriat a le vent en poupe dans tous les pays africains. Quelle est votre analyse de ce nouvel élan entrepreneurial dans notre pays ? Quelles sont les principales difficultés auxquelles sont confrontés les entrepreneurs ? Comment parvenez-vous à les surmonter ?

AS : Aujourd’hui, l’entrepreneuriat est devenu un phénomène de mode. Tout le monde veut entreprendre. Ce qui n’est pas mauvais en soi. Mais avant d’entreprendre, il faut bien connaître et étudier sa cible et s’assurer que le produit proposé sera adopté. Aussi, l’accès au crédit bancaire étant difficile pour tout jeune entrepreneur, beaucoup sont obligés de déposer les clefs après quelques mois d’activité. Car, ce qu’on ne dit pas souvent, entreprendre est difficile, c’est très dur. Il faut avoir un esprit fort pour encaisser tous les coups qu’on recevra, car les problèmes ne manqueront pas. Mais la passion du métier, le dévouement à faire les choses bien, la capacité que nous avons à être résilient face aux problèmes nous permettent de tenir et de continuer à vivre notre rêve.

ATH : Qui vous inspire le plus dans ce monde ?

AS : Celui qui m’inspire le plus est mon grand frère qui est à la fois mon père, ma mère et mon mentor. Aussi, ma petite famille me redonne la force de continuer le combat à chaque fois que l’envie d’abandonner me passe par la tête.

ATH : Quels conseils pouvez-vous bien prodiguer aux élèves et étudiants afin d’avoir une bonne réussite scolaire et professionnelle ?

AS : Je n’ai pas le secret particulier de la réussite scolaire et professionnelle, mais je dirai que ce qui est sans équivoque, c’est qu’en toute chose, ce sont les stratégies, la discipline et le travail assidu qui déterminent en grande partie la réussite et le succès. 
Je conseillerai donc à mes jeunes frères élèves et étudiants d’avoir des rêves, et de se donner les moyens pour y arriver. Ces rêves doivent les habiter au point de troubler leur sommeil. C’est en ce moment qu’on l’on se donne corps et âme à mettre en place de véritables stratégies pour atteindre les objectifs fixés. Le chemin qui mène à la réussite est bondé d’obstacles et de difficultés, seuls la force de leur rêve et leur ardent désir de réussir les maintiendront debout.

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    • Bonjour M.
      Merci pour l’intérêt porté à Le Grand Frère.
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